sexta-feira, 1 de dezembro de 2017

Avise-me quando chegar






As palavras embaixo do travesseiro. As palavras sobre a mesa da sala. As palavras inquietas. As palavras tranqüilizadoras. As palavras não, e ainda não, ditas. Imaginadas. Silenciosamente. Repartidas e guardadas. Submersas. Café e chocolate. Macarons de frutas vermelhas.

Ontem, vi uma borboleta. Ela estava no último parágrafo da terceira página. Vi também o jardim dos felinos e as plantações de catnip, na penúltima página do livro que havia sido encomendado. Chegaram ontem. O livro encomendado e a minha nova xícara de chá.

Um espresso e um croissant. Um cappuccino e duas porções de chantilly. Hoje, vi a cor do silêncio. Ele estava descrito, minuciosamente descrito, na segunda página. E na primeira página, havia a gata e a outra gata. E elas me disseram "buona serata...".

Achei um livro de lendas medievais na internet. Mas o livro estava indisponível. Cliquei em "avise-me quando chegar". E, mais tarde, quando sonhei, elas chegaram. A liberdade tão desejada e a tranqüilidade reconfortante dos silêncios pontilhados e minuciosamente descritos na segunda página. Prometi anotar meus sonhos assim que acordasse. Mas não os anotei. Ficaram guardados embaixo do travesseiro.

Liz Christine

sábado, 4 de novembro de 2017

Le lac des rêveuses





J'étais en train de nager dans le lac.
(Dans le lac des rêveuses.)

Au début, au bois des petits lapins et des petites lapines,
les arbres m'avaient dit:
"Laisse que les mots dessinent le visage du lac..."

Je leur avais demandé où je trouverais des mots.
Et les arbres m'avaient dit pour la deuxième fois:
"Laisse que les mots dessinent le visage du lac..."

J'ai marché un petit peu et j'ai trouvé le lac.
Puis, je me suis plongée dans le lac.
(Le lac des rêveuses.)

Et j'étais en train de nager dans le lac,
au moment où j'ai écouté la voix du lac.

Il - ou Elle - m'a dit:
"Laisse que les mots dessinent mon visage..."
Je lui ai répondu que je ne voyais pas son visage.

Le lac m'a demandé si j'avais écouté une chanson au bois des petits lapins et des petites lapines.
"Oui, j'y ai écouté.", je lui ai dit.

"Et la chanson parlait de quoi?", le lac m'a demandé.
"La chanson parlait d'une rêveuse qui s'était plongée dans le lac et qui nageait jusqu'à ce qu'elle trouve des mots cachés...", je lui ai dit.

Et le réveil a sonné.
Puis, j'ai écouté des miaulements, comme d'habitude.

Liz Christine

quinta-feira, 12 de outubro de 2017

Poupées russes




Mon papi espagnol avait des yeux bleus. Il est revenu dans un rêve. Et dans ce rêve, il disait que je devais m'éloigner des doutes. Il m'a dit: "Réveille-toi". Je lui ai répondu que je ne voulais pas me réveiller. Il a chanté dans le rêve. Il était heureux. Et je me suis réveillée. Quand je me suis levée, j'ai vu mes poupées russes. Elles m'ont dit que je devrais écrire. Je leur ai répondu qu'elles devraient me proposer le sujet du texte. Elles m'ont dit que je devrais essayer un poème. "Quel type de poème?", je leur ai demandé. "Plagie les paroles d'une chanson!", elles m'ont proposé. "Plagie-nous!", elles ont complété. "Oui, vous êtes un véritable poème, et vous pourriez inspirer des nombreuses chansons, c'est vrai...", je leur ai dit. Elles ont fait du café et nous avons lu les tasses, comme d'habitude. Elles m'ont dit que je suis chanceuse. Je leur ai remercié et je suis allée nourrir mon chat qui miaulait.

Liz Christine